lundi 7 juillet 2008
La forme d'une ville change plus vite...
"La quête d'un texte pur et premier, qui existerait en deçà ou au-delà de ses multiples matérialités, est donc vaine." (Roger Chartier, Inscrire et effacer, Hautes études/Gallimard/Seuil, 2005 - 60-61)
Analogie. Il y aurait quelque chose de cet ordre dans la quête d'une ville, imaginaire ou non, souvenir du souvenir romancé, comme traduit dans le récit par un cheminement fictif refait à travers un espace clos et pourtant ouvert, sans cesse recommencé. La ville s'ouvre au fur qu'elle se referme, se refait en mémoire, comme Compact d'une expérience à la fois d'un lieu et d'un acte, de refaire, repenser, écrire, produire de l'itinéraire, point à point. Une quête vaine, devant l'effacement, qui trouve cependant sa place dans une dynamique, dans le rêve d'habiter un lieu un texte, circonscrire son objet dans l'objet. Une ville close, finie, un lieu situable précisément, mais en perpétuel changement, comme on se promène, comme on revient sur ses pas, comme on construit.
Vouloir épuiser un lieu, c'est faire seulement une tentative, se vouer à l'échec, faire de cet échec un récit.
Chartier poursuit: "Editer une œuvre n'est pas retrouver un "ideal copy text", mais expliciter la préférence donnée à l'un ou l'autre de ses états, ainsi que les choix faits quant à sa présentation: division, ponctuation, graphie, orthographe." (61)
Dans les bifurcations de la ville, faire des choix, déterminer la ponctuation de ma ville.
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