samedi 28 avril 2018

"Toujours, traduisant"

En Italie, le Quaderno di traduzioni est devenu, au cours du vingtième siècle, une véritable tradition. Les poètes 'canoniques' de la modernité ont le leur [on peut citer Montale, ou Caproni], présenté comme partie intégrante de l'œuvre. L'activité traductrice acquiert de la sorte un tout autre statut, un peu plus digne de ses enjeux puisque, dans une semblable configuration, le geste de traduire est manifesté comme une composante essentielle du 'métier' poétique. Disons pour aller vite que chaque traduction est conçue comme l'occasion, pour le poète-traducteur, d'une rencontre 'poiétique'. Une telle pratique ne connaît guère d'équivalent dans le champ de l'édition de poésie en France. Aussi Traduire, journal, le 'cahier de traductions' de Jacques Roubaud, fait-il figure d'exception, heureuse à plus d'un titre. Cette édition reprend et enrichit de traductions nouvelles celle initialement parue en 2000 chez le même éditeur. Elle se ferme sur un précieux portrait du poète en ever translator, par Abigail Lang.

Aucun commentaire: