jeudi 1 octobre 2009

Tire ta langue


"Ingeborg Bachmann a comparé une fois la langue à une ville, avec son centre historique, ses zones plus récentes, ses banlieues et, pour finir, ses périphériques et ses pompes à essence qui font partie elles aussi de la ville. La ville et la langue renferment la même utopie et la même ruine, nous nous sommes rêvés et nous nous sommes perdus dans notre ville comme dans notre langue, elles ne sont rien d'autre que la forme de ce rêve et de ce désarroi."
Giorgio Agamben, Nudités, Payot, Bibliothèque Rivages, p. 72.

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