lundi 24 août 2009

V.O.



à Sébastien Smirou

L' image est fragile et l'espace
D'un instant tu l'imagines fraîchement éclose sous
La paupière close, comme une offrande de la nuit
Aux péripéties frugales du premier sommeil.

Dans un miroitement de collodion humide,
La rétine accommode les gestes d'une cécité même
Et autre dans un monde où la lumière intime
L'incertitude d'une vue et non d'une vision
Dans la cendre de l'iris qui poudroie
Et en pure perte coïncide.

Imagine qu'un battement d'aile
désagrège

Hors de la nuit l'écho
De ta voix tombée

Dans le vide intervalle où nage
Et fleur sans tige se déploie

Un papillon noir et blanc
Nommé aporie en mémoire de toi.

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