vendredi 17 octobre 2008
Le sentier
Alexis Pernet, dans Marges intérieures, éditions Mix, 2005, prend des notes sur le sentier, essaie de définir cet objet, dans sa singularité aux autres voies et dans la perception qu'on peut en avoir, dans un rapport presque phénoménologique. Pour lui, la particularité du sentier est de ne pas figurer sur une carte, ce qui en fait un chemin à part, défini par un usage, et j'ajouterais quasiment individuel. "Un chemin de traverse est une lecture" - 33 -, lecture d'un déplacement, d'un paysage, d'un lieu, mais aussi de la perception de ce déplacement, de sa mise en mots. "Une sphère d'impressions et de langage constitue-t-elle un territoire? Penser aux limites du langage permet de penser la possibilité d'une aire qui se déplacerait autour de l'individu travaillant à transformer des sensations en mots. C'est probablement complètement idiot, mais c'est ainsi que je vois le marcheur, déplaçant avec lui capteurs et mots dans un ressassement qui s'accorde au rythme des pas. Opérations psychiques étranges, mais géographiquement situées." - 35.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire